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PARENTS: ATTENTION AUX PLATEFORMES DE MESSAGERIE!!

Audrey Painchaud
jeudi 18 août 2022 15:43

L’actualité a ses bons et ses mauvais cotés. Elle est parfois frappante. Récemment, on apprenait qu’une fillette de 8 ans avait été exposée à des scènes violentes sur la plateforme de messagerie Omegle. Un site où n’importe qui peut se connecter, n’importe quand.  Dans l’idéal, les interlocuteurs auraient tous 18 ans. Malheureusement, c’est loin d’être la réalité. Des prédateurs se servent de l’anonymat pour approcher des jeunes aux intentions inoffensives. Ces déviants sexuels se multiplient sans cesse sur les réseaux sociaux. 

Pourquoi ne pas tenter l’expérience sociale? J’ai (Audrey) décidé dans les derniers jours d’entrer dans cet univers du chat. De tester les limites d’Omegle, entre autres.  C’est un monde particulier, rempli de surprises. De mauvaises surprises..

10 conversations. 

C’est ce que ça m’a pris pour constater que les inconduites sont plus fréquentes qu’on le pense.  Un chiffre minime, mais un chiffre significatif.  Sur 10 conversations incognito, seulement 2 se sont déroulées de façon «normale». Huit individus, dont une femme, m’ont proposé de l’envoi de nudité. En 30 minutes, j’en avais assez. Fascinant de constater à quel point c'est simple, quand-même.  Je me suis moi-même fait passer pour une autre…. «Elizabeth, 14 ans»!

Omegle n’est pas une exception sur le web. Des sites à suggestions sexuellement explicites, il y en a des tonnes. Même les plus «inoffensifs» sont à surveiller. SnapChat en est un bon exemple.  Une application gratuite, accessible au 13 ans et plus, permettant le partage instantané de photo, vidéos et conversations éphémères.  Environ 500 millions de personnes utilisent SnapChat mensuellement. Je me suis fait prendre, aux alentours de 15 ans, à utiliser cette application de la mauvaise façon. C’est facile d’être manipulé quand tu veux plaire, adolescent. Imaginez un jeune de 9-10-11-12-13 ans….

David, le père d’une fillette de 11 ans, m’a contactée pour me partager son histoire. Celle de sa fille, en fait. Pour les besoins de la cause, on va l’appeler «Béatrice».  À l’insu de ses parents, Béa a téléchargé Snap. Elle s’est mise à discuter avec des inconnus.  Des prédateurs qui l’ont entre autres poussée à faire des gestes, à envoyer des photos nues.  David a pris conscience de la situation à la suite d’un appel de l’école. Béatrice avait fait une tentative de suicide. Toute qu’une histoire.  

Vous pourrez entendre plus bas le podcast qui résume mon expérience ainsi que l’histoire de «Béatrice».  C’est frappant de réaliser à quel point ces situations sont fréquentes.

  

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Des conversations spéciales pour une fillette de 11 ans, je le rappelle.

J’ai eu la chance de m’entretenir avec Paul Laurier, ancien enquêteur informatique à la Sûreté du Québec. Sachez que des équipes spécialisées travaillent constamment à coincer ces malfaiteurs qui s’en prennent aux plus vulnérables. La plainte à la police est une étape cruciale pour permettre la création de dossiers.  M.Laurier m’expliquait que même sans crime commis, si vos enfants sont contactés par un prédateur, il est nécéssaire de faire appel aux autorités. Plus il y a d’informations, mieux c’est.

Bonne écoute!