Appui majeur au pacte fiscal avec les municipalités

Réunis hier à Lévis, c'est à 80 % que 300 membres de l'UMQ, l'Union des municipalités du Québec, ont dit oui hier, à la suite d'un vote, au pacte fiscal proposé par le gouvernement du Québec.
Si ainsi les maires auront, selon la présidente de l'UMQ, Suzanne Roy, un peu moins les mains liées, ce pacte, qui va réviser les modalités pour les négociations avec les syndicats et les règles d'arbitrage, est décrié par ceux-ci.
Pour Daniel Boyer, de la FTQ, la Fédération des travailleurs du Québec, le Code du travail, vieux de 50 ans, vient d'être littéralement bousillé par le gouvernement.
De son côté, Marc Ranger, directeur adjoint du SCFP, le Syndicat canadien de la fonction publique, pense que le Québec a connu hier une journée triste, qui appelle à la confrontation.
Le président de la CSN, la Centrale des syndicats nationaux, Jacques Létourneau, a promis lui de se tourner vers ses membres pour organiser une grande mobilisation.
À la Fraternité des policiers, le président, Yves Francoeur, se demande comment la négociation sera possible, alors que ses membres n'ont pas le droit de grève.
Bien sûr, le son de cloche est différent du côté des maires, notamment pour Denis Coderre, à Montréal, pour qui ce nouveau pacte amènera des marges de manœuvre budgétaires.
Quant au maire de Québec, Régis Labeaume est heureux d'enfin obtenir, après huit ans, une possibilité de décréter les conditions de travail des employés municipaux.
Les compressions de quelque 300 millions de dollars par année dans les transferts aux Villes par le gouvernement du Québec ont été soulignées, quant à elles, par la mairesse de Lac-Mégantic, Colette Roy Laroche, puisqu'elles ont un impact négatif sur les budgets municipaux.
Après ce vote d'hier par les membres de l'UMQ, ce sont ceux de la Fédération québécoise des municipalités qui voteront aujourd'hui, sinon demain.