Publié par Brigitte Guay

Alors qu'on disait attendre de dix à quinze mille employés municipaux hier au Centre des congrès de Québec, pour manifester bruyamment, ils étaient tout au plus trois à quatre mille, selon une estimation du Service de police de Québec reçue par le maire, Régis Labeaume, ce qui lui a fait dire qu'il s'agissait d'une manifestation ratée.

Rappelons que s'ouvraient hier les 95es assises de deux jours de l'Union des municipalités du Québec, où étaient présents le premier ministre du Québec, Philippe Couillard, et le ministre des Affaires municipales, Martin Coiteux, ainsi que quelque 1 500 délégués.

Il faut noter que les manifestants ont dépassé les lignes imposées par la police et tenté d'entrer dans le Centre des congrès juste avant l'allocution d'ouverture de M. Couillard, vers 8 h 30, ce qui a mené au déploiement de l'escouade antiémeute.

Au coeur des préoccupations de ces assises se trouve entre autres le dossier du pacte fiscal du gouvernement du Québec avec une possibilité de donner le pouvoir aux municipalités de décréter les conditions de travail des syndiqués.

Des discussions on peut retenir que le nouveau président de l'UMQ élu mercredi, le maire de Sherbrooke, Bernard Sévigny, a prôné pour un équilibre des forces dans les négociations entre les villes et les employés municipaux. Aussi, M. Sévigny a demandé un partage à 50 %, 33 % et 17 % entre les gouvernements fédéral, provincial et municipal quant au financement des infrastructures.

Quant à Philippe Couillard, il a notamment confirmé le dépôt, pour ce printemps, du projet de loi sur les relations de travail dans le milieu municipal, en plus de répéter la volonté de son gouvernement de rééquilibrer le rapport de force en faveur des municipalités.

Crédit photo : Ici Radio-Canada