Projet de loi du ministre Daoust : des heureux et des déçus

Publié par Brigitte Guay
L'industrie du taxi du Québec réagit avec un soupir de soulagement à la suite de la présentation, hier, par le ministre des Transports Jacques Daoust, du projet de loi qui intègre les services comme UberX à l'industrie du taxi.
Pour Abdallah Homsy, porte-parole du Regroupement intermédiaire du taxi de Québec, il s'agit carrément d'une victoire pour la démocratie, démontrant qu'on ne peut acheter des lois.
Il faut noter que le projet de loi, qui devrait être adopté avant l'été, prévoit notamment que toute personne qui effectue des courses rémunérées pour des clients devra se munir d'un permis de taxi, sans quoi de sévères sanctions seront émises, notamment des suspensions de permis et des saisies de voitures. La formule retenue est celle qui encadre déjà les taxis Téo, de l'ex-dragon Alexandre Taillefer, qui loue des permis à 300 $ par semaine par voiture
Comme prévu, on permettra une flexibilité dans les tarifs, selon le principe de l'offre et de la demande, contrairement au tarif fixe qui prévaut actuellement.
Évidemment, le son de cloche est assez différent du côté des chauffeurs d'Uber. Une réaction officielle de la multinationale devrait se faire aujourd'hui.
Notons enfin que le projet de loi inclut des règles plus strictes pour la cohabitation des voitures et des vélos sur la route. La distance de 1,5 mètre à respecter pour un automobiliste qui dépasse un cycliste sera obligatoire, et des amendes plus sévères seront appliquées pour tout emportiérage, c'est-à-dire pour tout automobiliste qui omet de vérifier si un vélo passe près de sa voiture avant d'ouvrir sa portière, risquant ainsi de le blesser gravement.
Crédit photo : Simon Clark