Publié par Brigitte Guay

Raymond Turmel, un militant procannabis, s'est présenté hier au Palais de justice de Québec avec un sac rempli de marijuana. L'homme de 62 ans, qui a tous les permis nécessaires pour consommer et cultiver de la marijuana pour soulager son arthrite, était venu appuyer René Ouellet, accusé de production de mari en vue d'en faire le trafic.

Ce dernier avait été arrêté en 2013 puisqu'il produisait illégalement plus de 200 plants de cannabis, qu'il disait destinés à la fabrication d'huile de haschich pour un ami cancéreux.

Le militant Turmel a rappelé qu'une loi de la Cour Suprême datant de l'an dernier autorise une pareille transformation. Il souligne que quatre autres accusés au Canada, dans la même situation que René Ouellet, ont convaincu des juges de prendre leur cause en délibéré.

Ce coup d’éclat de M. Turmel s'est produit la même journée où la ministre fédérale de la Santé, Jane Philpott, annonçait, lors d'un séminaire sur le problème mondial de la drogue, au siège des Nations unies à New York, que le gouvernement Trudeau déposera son projet de loi pour la légalisation de la marijuana au printemps 2017, donc dans un an. Comme on le sait, il s'agissait pour les libéraux d'un engagement électoral.

Mentionnons que pour les partisans de la légalisation de la marijuana, cette annonce survenait hier, donc un 20 avril, lors d'une journée qui est significative puisque le 4/20 (four-twenty) est un terme utilisé pour désigner discrètement la consommation de pot qui provient de l'heure idéale, semble-t-il, pour fumer un joint, soit à 16 h 20.

Crédit photo : Reuters